Arès, le dieu sanguinaire de la guerre dans la mythologie grecque

Ares (grec ancien Ἄρης" / Arès) est le dieu de la guerre dans la mythologie grecque. Il était souvent vénéré pour son rôle de dieu de la guerre, mais il était également craint pour sa nature violente et impulsive. 

Découvrez, dans cet article, son histoire et ses pouvoirs, ainsi que le rôle qu'il jouait dans la Grèce Antique.

Qui est le dieu Arès dans la mythologie grecque ?

Arès fait partie des 12 dieux de l'Olympe. Même s’il est rarement en premier plan. Il fait partie de la génération de divinités qui succède aux titans dans la mythologie. Arès est le fils unique de Zeus et d'Héra qui sont les rois de l’Olympe. Les romains l'identifiaient à leur dieu Mars. 

Arès est le père de Phobos (la peur) et de son frère Déimos (la terreur), qui sont fréquemment présents sur le champ de bataille. Il est par ailleurs connu pour sa célèbre fille Harmonie, qui a épousé Cadmos, le fondateur légendaire de la ville de Thèbes.

Arès, dans de nombreuses histoires de mythologie grecque, était tellement obsédé par la guerre et la destruction qu'il ne s'est jamais marié. Toutefois, il est raconté qu'il est tombé éperdument amoureux d'Aphrodite, la déesse de l'amour. Une relation adultère s'ensuit puisque Aphrodite était l’épouse de d’Héphaïstos. 

Quel est le pouvoir du dieu Arès ?

Arès dispose d'une force divine extraordinaire qui lui permet de soulever des poids équivalents à plus de 75 tonnes, voire d'exercer une pression similaire. En matière de puissance physique, seuls Zeus et son fils Hercule surpassent Arès parmi les divinités olympiennes.

Arès possède, en outre, plusieurs capacités remarquables. Il peut se concentrer pour détecter la présence d'autres dieux Olympiens et même créer des passages dimensionnels entre la Terre et le royaume de l'Olympe. Sans compter, qu'en tant que dieu de la guerre, il a une grande maîtrise de toutes les armes, anciennes ou modernes, en temps de guerre. C’est un tacticien hors pair. 

Le dieu grec Arès est connu pour être impulsif et brutal. On dit qu’il avait autrefois une préférence pour les armes blanches et de mêlée, mais il est également capable d'utiliser des explosifs et des équipements hi-tech. Dans certaines situations, il n'hésite pas à avoir recours à la torture.

Quel est le symbole et les attributs d'Arès ?

Dans l'art archaïque et classique de la Grèce antique, les représentations d'Arès le montrent généralement revêtu d'une armure complète, d'un casque, d'un bouclier, d’une épée et d'une lance, ce qui le rend difficilement distinguable d'un simple guerrier. Parfois, il est aussi représenté sur son char tiré par des chevaux crachant du feu. 

La personnalité féroce du dieu Arès

Ares est souvent représenté comme le dieu de la guerre par excellence, symbolisant les aspects les plus brutaux, impétueux et incontrôlés du combat. 

Il est considéré comme l'incarnation du combattant déchaîné, animé par une fureur guerrière incontrôlable. Il ne s'inquiète guère de savoir quel est le camp du droit ou de la justice. 

D'un autre côté, Athéna incarne les aspects stratégiques et tactiques des conflits militaires. D’ailleurs Athéna aussi déesse de la guerre est son ennemi juré. 

Quel est l'élément associé à Arès ? 

Il convient de rappeler qu'Arès était considéré comme le dieu grec de la guerre et spécifiquement l'incarnation de l'esprit de la bataille. Il représentait les horreurs de la guerre et de la violence. 

Toutefois, Arès n'a jamais été très populaire et son culte n'était pas très répandu pendant l'Antiquité grecque. Les animaux associés au dieu fier et cruel étaient le vautour, le coq et le chien. 

Les cultes et rituels en l'honneur d'Ares 

La croyance populaire attribuait à Arès, une suite de divinités allégoriques telles qu'Eris (la Discorde), Deimos (la Crainte) et Phobos (l'Épouvante), ainsi que les Kères (divinités du meurtre et de la mort violente). Il avait pour habitude de résider en Thrace, une région connue pour sa rudesse et ses populations guerrières.

Dans la Grèce antique, Arès est principalement adoré dans la partie nord du pays. Il est honoré à Thèbes où il est associé à la famille de Cadmos. Harmonie, l'épouse de Cadmos, serait née de l'union d'Arès avec Aphrodite. 

À Sparte, où les prisonniers de guerre étaient autrefois sacrifiés en son honneur, le culte d'Arès est également très répandu. Des sacrifices nocturnes de chiens ont été observés dans cette ville.

Le dieu grec de la guerre avait une fête annuelle à Geronthrae, en Laconie, qui était exclusivement réservée aux hommes, sans la présence de femmes. Cependant, à Tégée, les femmes le célébraient particulièrement comme étant «celui qui divertit les femmes» (Gunaikothoinâs). 

À Athènes, son temple était situé au pied de l'Aréopage, la colline où Arès avait tué Hallirothios, fils de Poséidon, pour protéger sa fille Alcippé qu'il avait eue avec Aglauros.

Mythes et légendes d’Arès, dieux de la guerre

À l’époque de la Grèce Antique, les hommes voyaient Arès comme l’exemple parfait du guerrier grec. Dans l’Iliade, plusieurs mythes lui sont consacrés, même s’il jouait le rôle du méchant. Voici quelques légendes associées au dieu de la guerre:

Hercule contre Arès

Le récit le plus connu mettant en scène Arès relate sa bataille contre Hercule. Cycnos, le fils d'Arès, était tristement célèbre pour attaquer les pèlerins en route vers l'oracle de Delphes, ce qui irrita Apollon. 

Ainsi, le dieu soleil envoya Hercule pour régler le problème et tuer Cycnos. Furieux, Arès provoqua Hercule en duel. Cependant, Athéna protégeait Hercule qui, malgré tout, réussit à blesser Arès.

L’emprisonnement d’Arès

Arès a également été victime d'une autre mésaventure : il a été capturé et emprisonné par les jumeaux géants Éphialtès et Otos, également connus sous le nom d'Aloades, lorsqu'ils ont attaqué le mont Olympe. Les deux frères ont enfermé le dieu de la guerre dans un chaudron de bronze pendant un an, avant qu'Hermès ne vienne à sa rescousse et le libère de sa captivité.

La guerre de Troie

Arès, dans les mythes grecs, est considéré comme un dieu faible en comparaison avec les autres divinités de l'Olympe. Dans la version de la guerre de Troie d'Homère, qui est racontée dans l'Iliade, Arès se bat du côté des Troyens et est battu par Athéna qui soutient les Achéens.

Athéna le frappe avec un gros rocher et il est ensuite attaqué et blessé par le héros achéen Diomède, malgré l'aide d'Athéna. Homère décrit les cris d'Arès blessé comme étant aussi forts que ceux de 10 000 hommes. Arès prend la fuite et retourne à l'Olympe, où Zeus ignore ses plaintes, mais ordonne à Péan de guérir sa blessure. 

Le jugement d’Arès

Arès a de nouveau perturbé l'harmonie de l'Olympe lorsqu'il a été accusé d'avoir tué le fils de Poséidon, Halirrhothios, près d'un ruisseau situé en dessous de l'acropole d'Athènes. Pour entendre cette affaire, un tribunal spécial a été convoqué sur une colline près du ruisseau, appelé l'Aréopage.

Finalement, Arès a été acquitté lorsque l'on a révélé que Halirrhothios avait violé la fille d'Arès, Alcippe. Par la suite, l'Aréopage est devenu le lieu de jugement pour les affaires de meurtre et d'impiété à Athènes.

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